D’après Anne-France Huret, psychologue spécialisée en thérapie de couple et familiale, la reconstruction suite à une rupture se fait en plusieurs étapes. Du choc émotionnel à la reconstruction de soi, voici les conseils de notre psychologue pour réussir son deuil amoureux.

Le choc émotionnel

Chaque séparation, bien que prévisible est vécue comme un choc puisque notre quotidien est bouleversé. Cet état émotionnel est marqué par l’anxiété, le stress et s’accompagne souvent de troubles physiologiques (perte d’appétit, insomnie, cauchemars…). Dans les cas extrêmes, les conséquences peuvent être bien plus critiques : État de Stress Post Traumatique (ESPT), absence d’émotion…

Le déni

Ensuite survient le déni de la réalité, soit par la recherche ou l’évitement de l’autre.

La recherche de l’autre : Malgré une rupture physique, on reste fortement attaché à l’autre, chaque chose semble nous rappeler notre ex, on pense à lui/elle en permanence.

L’évitement de l’autre : À l’opposé du comportement précédent, il s’agit de fuir tout ce qui est en lien avec l’autre (déménager, le remplacer…). Pourtant la psychologue déconseille de se précipiter dans une relation de remplacement, cela empêcherait de vivre pleinement cette nouvelle relation qui pourrait rapidement se solder par un échec.

La colère

Une étape dominée par les émotions, on est en colère contre soi-même ou tout ceux qui dans notre esprit n’ont rien fait pour empêcher la rupture. Lorsque c’est à soi que l’on s’en prend, on culpabilise, si l’autre nous a quitté, c’est forcément de notre faute!

La tristesse

Dès lors que l’on réalise que la rupture est réelle, la tristesse succède à la colère. Mais ce sentiment entraîne tout un cortège de maux: dépression, repli sur soi, apathie, isolement, perte de confiance en soi, manque d’estime de soi. Si notre énergie est affaiblie par ce chapitre difficile de notre vie, inutile d’aller trop loin, c’est chez nos proches que l’on puisera la force pour se reconstruire.

La reconstruction de Soi

Chaque expérience, plaisante ou désagréable, est enrichissante. Autant elle constitue un apprentissage sur soi-même, autant elle présente une opportunité d’évolution. À ce stade, on retrouve un équilibre psychique, l’autre n’est plus au premier plan dans notre vie, il/elle est désormais devenu(e) partie intégrante de notre expérience de vie passé

Pour sortir de la dépendance affective et faire le deuil de la relation, il faut commencer par comprendre cette dépendance. Et pour cela, il est important de retourner à la source de ce qui l’a causée. Repensez à vos relations dans le passé, aussi bien avec vos parents qu’avec vos proches. Avec un petit travail sur soi, on peut apprendre à mieux se connaître, s’accepter dans sa globalité en tant qu’individu en interaction avec l’environnement, apprendre à comprendre ses manques et attentes. C’est aussi l’occasion de déterminer ce que nous attendons dans le domaine affectif avant de se lancer dans une autre relation.

La véritable transformation passe en priorité par Soi. Paradoxalement, c’est la distance de Soi qui permet de se retrouver.

Psychologue en France (région PACA)

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