Cannabis banalisé

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Banalisation du cannabis : Vous prendrez-bien un ptit joint? 

Le cannabis est la substance psychoactive la plus expérimentée par les jeunes avec une première utilisation vers l’âge de 14 ans. Facilement disponible, il a déjà tenté 17 millions de français et tend à se banaliser. Fumer un joint s’apparente aujourd’hui à un acte de consommation banal mais non dénué de risques. La plupart des jeunes ne semble pas comprendre pourquoi le cannabis reste encore aujourd’hui l’objet de polémiques.

Un produit dangereusement tendance…

La consommation de cannabis ne connait pas de limite de milieux culturels ou sociaux. Il est même devenu très tendance d’aller faire un tour à Amsterdam pour ‘planer’. Si l’on s’en tient à la situation en France, la banalisation du cannabis est due, pour une large part à la chute du prix de tous les produits stupéfiants. Ainsi entre 1996 et 2008, la résine a perdu un quart de sa valeur ce qui porte en moyenne le gramme de résine de cannabis à environ 5 EUR.

Facile à trouver, il suffit souvent de traverser la rue du lycée, à quelques mètres des grilles, pour trouver un point de vente ou d’envoyer un SMS à qui de droit. Les dealers sont connus au sein des lycées et l’on sait toujours qui vend quoi. En résumé, le cannabis fait partie du quotidien des jeunes et ne choque même plus ceux qui n’en consomment pas. Certains vont même jusqu’à penser que fumer un joint est moins choquant que boire de l’alcool.

Autre phénomène marquant, l’augmentation de la consommation chez les femmes. Un fait certainement lié à la tendance féministe qui veut que les femmes aient le même droit à ‘délirer’ que les hommes, ramenant directement à une volonté de statut égal à celui de son homologue masculin.

Une relation ambigüe avec le Cannabis

La question reste de savoir pourquoi une telle banalisation ? Beaucoup de jeunes disent que le cannabis les aide déstresser tout en les laissant parfaitement maîtres d’eux-mêmes. Pour la quasi-totalité, fumer un joint répond au besoin de se fondre dans un groupe, de faire comme tout le monde, de s’identifier à une tendance et de s’intégrer. Ce besoin normal de se référer à un groupe les rassure. Fumer est aussi une manière de faire continuellement la fête, d’oublier parfois le manque d’objectifs de leur vie future.

Si les jeunes ont pour la plupart parfaitement intégré le cannabis à leur quotidien, les adultes le voient autrement. Certains n’ont jamais expérimenté cette substance, d’autres l’ont essayée. On note néanmoins que les adultes n’ont pas réellement la même conception, ils l’associent encore à une drogue à part entière, ce qui ne facilite pas le dialogue intergénérationnel.

Une banalisation alarmante

Certains fumeurs le consomment à titre occasionnel et cela n’a probablement pas d’incidence apparente sur leur état psychologique ou vie sociale.

Les personnes les plus fragiles peuvent au contraire vite perdre pied avec la réalité et nécessiter des soins psychiatriques. La dépendance au cannabis est donc réelle tout comme les conséquences liées à sa consommation régulière. À partir du moment où l’on a besoin d’une substance pour s’amuser, se déstresser et se détendre, elle devient dangereuse à l’image même de l’alcool, et s’apparente à un refuge enfermant.

Côté santé, les effets dévastateurs du cannabis sont réels. Le THC ou tétrahydrocannabinol, principale molécule active du produit, est dangereuse. Selon les professionnels de santé, elle serait responsable de nombreux effets indésirables tels que les troubles anxieux, les troubles psychotiques… Même si la dépendance physique reste modérée, la dépendance psychique et les troubles cognitifs associés sont importants. Par ailleurs, les centres de désintoxication regorgent de dépendants dont les parcours scolaire, les parcours professionnel ou les relations sociales ont été affectés par l’addiction à cette substance. Si la dépendance physique est moins apparente que celle provoquée par d’autres substances, elle n’en est pas moins réelle. Les jeunes arguent souvent du fait que le cannabis ne provoque aucune dépendance, ce qui participe grandement à l’image positive qu’ils ont de cette substance. Permettant à cette drogue douce de s’installer insidieusement dans leur univers. C’est justement cette lenteur à s’installer qui empêche le jeune de prendre pleinement conscience de la problématique liée à sa consommation.

Quant au cannabis médical, il est difficile sans connaissances médicales d’en parler. Certains louent ses effets bénéfiques, voire thérapeutiques, d’autres affirment que ses dangers sont réels. Une chose est sûre, le cannabis à des fins récréatives n’est pas dénué de dangers…

Nu

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