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Il est mannequin de mode, acteur et Australien! Ben a débuté sa carrière dans l’industrie du pétrole et du gaz. Alors qu’il était en quête de changement de mode de vie, il s’est rapidement rendu compte que sa vocation était dans le mannequinat et le cinéma. Il a ainsi décidé de démissionner pour poursuivre cette nouvelle carrière.
J’ai rencontré Benjamin pour une interview au cours de laquelle il m’a parlé de la dépendance au sein de l’industrie de la mode et aussi pourquoi il est important de revoir nos idées préconçues sur les mannequins.
– Dites-nous qui est Benjamin Hall et comment avez-vous débuté votre carrière de mannequin et d’acteur :
– J’ai 29 ans, je suis originaire de Perth en Australie occidentale où j’ai vécu les 10 premières années de ma vie avant de déménager dans divers pays avec ma famille. J’ai passé mes jeunes années en grande partie à l’étranger, principalement au Vietnam, aux Philippines et en Irlande.
J’ai travaillé quelques années comme responsable de projet dans une compagnie pétrolière en Asie et alors que je recherchais à changer mon mode de vie, j’ai décidé de m’orienter vers ce qui me passionnait, à savoir le mannequinat. À ce titre, je suis retourné en Australie pour m’entraîner et transformer mon corps pour avoir le look mannequin. Ensuite les portes se sont ouvertes très vite, j’ai eu la chance de travailler pour plusieurs projets intéressants.
– J’avais lu qu’au début de la colonisation de l’Australie, les Européens avaient introduit leur tendance à consommer de l’alcool en forte quantité. Vous voyagez pas mal, avez-vous observé des différentes cultures de consommation d’alcool ou des approches différentes vis-à-vis de l’alcool?
– Oui en effet, en particulier lorsque je travaillais pour la compagnie pétrolière, je peux dire que les Écossais étaient ceux qui buvaient le plus. Ils étaient plutôt Whisky et alcools forts. Les Australiens sont également de grands buveurs, ils ont tendance à préférer les bières aux alcools forts. Avant le mannequinat, je buvais aussi de l’alcool presque quotidiennement et en très grosse quantité le week-end.
– Avez-vous abandonné ces habitudes pour devenir mannequin?
Oui, bien sûr. Déjà pour faire du sport ce n’est pas idéal. Ensuite, on ne peut pas vivre de cette manière et s’attendre à être en forme et avoir bonne mine. Les effets aigus de la consommation abusive d’alcool et du tabagisme sur l’apparence sont connus, ce n’est pas bon pour ce métier.
– Avez-vous déjà consommé de l’alcool avant un entretien d’embauche pour avoir confiance en vous?
– Non, jamais. Je n’en ai jamais ressenti le besoin. D’autre part, ma réputation est bien trop importante.
– Il est connu que les femmes sont souvent complexées par les images des mannequins qu’elles voient dans les magazines. L’industrie des mannequins hommes se développe de plus en plus, pensez-vous que cela a contribué à l’insatisfaction corporelle chez les hommes aussi?
– Je pense surtout que les hommes prennent davantage soin de leur apparence. Ils semblent être devenus plus métrosexuels, ils font plus attention à leur look et passent plus de temps en face du miroir. Aussi la culture des ‘tablettes de chocolat’ gagne du terrain, mais je ne considère pas cela comme négatif. C’est très bien qu’ils s’auto-évaluent et essaient de rester en bonne santé. À quoi bon de continuer à faire ce qui n’est pas sain, cette tendance me semble positive. Auparavant le ventre à bière était considéré comme un signe de masculinité, boire beaucoup ne suffisait pas, il fallait être celui qui boit le plus. Je pense que ce changement devrait bénéficier aux hommes plutôt que de les complexer.
– L’industrie de la mode est souvent associée à la cocaïne. On dit que les mannequins y ont recours pour rester éveillé, continuer à travailler, rester mince, etc. Pensez-vous que le podium et la cocaïne sont inséparables?
– Honnêtement je ne pense pas que ce sont les mannequins qui consomment le plus de cocaïne. Certaines personnes dans l’industrie de la mode en consomment mais les mannequins ne sont pas les plus concernés. J’ai vu plus de gens se droguer dans la vie normale que dans cette industrie.
– Avez-vous ou aviez-vous une dépendance?
– Oui, les cigarettes. J’ai fumé de l’âge de 14 ans à l’âge de 25 ans, je fumais un paquet par jour. J’avais l’habitude d’arrêter et de reprendre au bout de deux mois. Ensuite j’ai souscris à un programme en Australie qui a travaillé sur les choses qui m’encourageaient à fumer. J’ai découvert que c’était le café et l’alcool. J’ai arrêté de boire, j’ai pris du temps pour faire du sport et ça m’a permis d’arrêter définitivement. Aujourd’hui je ne fume plus.
– Pensez-vous que le goût de la cigarette était bon?
– Non, c’est juste une question d’habitude. C’est une dépendance!
– Pourriez-vous vivre sans consulter les réseaux sociaux une semaine.
– Ça pourrait être difficile. Disons que je pourrais le faire pendant un jour. (sourire)
– Comment voyez-vous votre vie dans 10 ans?
– Je me vois aux Etats-Unis, acteur à Los Angeles.
– Quand vous avez décidé de devenir mannequin, vouliez-vous désespérément devenir célèbre?
– Non, j’étais juste heureux d’avoir atteint un objectif que je m’étais fixé et maintenant je continue de me fixer de nouveaux objectifs. D’ailleurs, pour devenir célèbre, le mannequinat n’est pas la bonne carrière.
– Pensez-vous que la célébrité crée de la dépendance?
– Pas pour moi personnellement. Mais pour ceux en soif d’attention, cela peut être un bon moyen d’y arriver.
– Comme vous le savez, il n’y a pas de garantie que ça dure, surtout dans le mannequinat. Comment vous sentez-vous quand vous pensez à votre vie dans 10 ans?
– Je ne pense pas vraiment à ça. La gloire n’est pas une chose qui m’obsède. Ce n’était pas mon motif pour devenir mannequin.
– Quel est votre plus grande réussite?
– Récemment, c’était de faire la couverture de Harper Bazaar en Octobre dernier. Aussi d’avoir été élu ‘homme du mois’ pour le prochain numéro du magazine Cosmopolitan.
– Grâce au mannequinat vous accédez probablement plus facilement aux filles. Est-ce que cela a changé vos valeurs?
– Non, j’ai gardé les mêmes valeurs. On réduit le mannequinat à la cocaïne, au sexe et à faire la fête. Ça peut l’être si vous le voulez mais ça n’a rien à voir avec l’industrie. C’est plutôt un mode de vie et pas le mien.
Un exemple à suivre
Benjamin Hall est un jeune homme équilibré qui sait ce qu’il veut. Il n’a pas été pris aux pièges des tentations qui son présentes dans sa profession. Il admet néanmoins qu’il a commencé le mannequinat tard et qu’il aurait probablement été plus vulnérable à un plus jeune âge. Heureux dans son choix de vie, il souhaite continuer sur cette voie. Ben est un exemple à suivre pour les jeunes qui rêvent du monde de la mode et du cinéma.
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