Substances Psychoactives – Quand Le Plaisir Déteint & Laisse Place au Cauchemar

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Le Petit Larousse (www.larousse.fr) définit les substances psychoactives comme des produits qui agissent sur le cerveau. La liste est très longue et ne cesse malheureusement de s’allonger. Certaines sont légales (tabac, alcool…), certaines sont prescrites (codéine…), tandis que l’usage de certaines est interdit ou réglementé (cocaïne, cannabis…). Ce billet se consacre aux risques encourus par l’usage et l’abus de celles appartenant à la troisième catégorie, appelées communément « drogues illicites ».

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La Drogue, un ‘Plaisir’… mais à quel prix ?

Les drogues tuent. Elles tuent par la maladie, par les accidents, par les suicides, par les violences familiales, par l’agression des neurones et par beaucoup d’autres moyens. Mais elles tuent surtout par leur pouvoir addictogène.

La drogue au prix de la vie. N’est-ce pas un peu cher payé le plaisir, cet éternel éphémère…

Oui mais juste une fois…

Une fois, c’est déjà le tout premier pas du cycle « usage – abus – dépendance ». Et d’un pas à l’autre, on voyage vers un monde où le plaisir des premières consommations a disparu, un monde dominé par l’envie irrépressible et compulsive du produit.

Les « festifs » se retrouvent alors désenchantés face aux espoirs déçus. Et pour le coup, contrairement aux addictions sans drogues, la volonté ne suffit plus, l’arme toute-puissante est touchée. Des essais festifs à l’abus, même avant d’atteindre le stade de l’addiction, les performances intellectuelles se détériorent. Et bien qu’on soit désolé, on est prêt à recommencer. Peut-être que parfois, il ne suffit que d’une fois.

Les addictions avec et sans drogues

Nous avons interrogé Najla Boukhris psychologue clinicienne, experte en webmarketing et rédactrice en chef du blog Psychologie & Santé sur les addictions avec drogues et les addictions comportementales.

– L’arrêt des addictions sans drogues ne nécessite pas forcément l’aide d’un spécialiste. En revanche, l’arrêt d’une substance ne doit pas se faire à la légère, pourquoi une surveillance médicale est-elle nécessaire?

– Le phénomène d’addiction à une substance résulte d’une perte de contrôle. Par conséquent, il faut se poser la question suivante : “l’usager peut-il s’engager seul dans la reprise de contrôle ?”. La plupart du temps, même si cela peut changer selon les personnes et produits, l’accompagnement par des professionnels est nécessaire. En effet, la décision d’arrêter la consommation d’une substance n’est pas fortuite, elle se fait à travers une prise de conscience, suite à un déclic. Par ailleurs, la motivation fait partie intégrante et influence la prise de décision. À ce titre, l’aide d’un spécialiste peut constituer une aide précieuse dans la gestion des émotions qui sont au cœur du processus de décision. À cela s’ajoutent les conséquences physiques et physiologiques qui accompagnent le sevrage.

À mon sens, l’accompagnement médico-psychologique fait partie intégrante du traitement des addictions. Le corps va réagir au manque de la substance à laquelle il s’est habitué, souvent de manière violente, le patient devra faire face à l’anxiété liée au sevrage, cela s’appelle le mécanisme de régulation. Le soutien et le suivi sont indispensables pour surmonter ce cap qui peut s’avérer douloureux, psychologiquement comme physiquement.

– Aujourd’hui les jeunes font connaissance avec les drogues trop tôt, quel devrait être le rôle des parents en matière de prévention ?

– Je dirais que les parents ne sont pas les seuls responsables. Il n’est pas rare de voir des parents éviter d’aborder le sujet avec leurs enfants dans le but de les protéger et ce n’est pas une solution. En revanche, tisser une relation de complicité avec les enfants à travers le dialogue pourra les mettre en garde contre toutes les formes de drogues. Il ne faut pas non plus oublier que l’école a un rôle primordial à jouer auprès des jeunes dans la prévention de l’usage de drogues.

– Le plaisir serait le moteur de la consommation de drogues. Quelles alternatives saines seraient à conseiller aux personnes en quête de plaisirs ?

– Le plaisir n’est pas le seul moteur de la consommation de drogues. Le recours aux drogues est souvent une réponse à un manque. Consommer des drogues est censé permettre d’enfouir des émotions ou de fuir une situation difficile, soulager une douleur physique, lutter contre une faible estime de soi, c’est un peu la quête d’une solution à un problème. Ainsi, les personnes fragiles sont plus vulnérables face à l’addiction. Il s’agit donc traiter la source du problème prioritairement. Bien entendu, l’addiction peut également être le résultat de l’usage prolongé de la substance qui procure du «plaisir ». La quête du plaisir est certes simplement humaine, néanmoins l’addiction est une pathologie. Il n’existe pas d’alternative saine capable de lutter contre la dépendance à une substance, il faut impérativement envisager un traitement médical et un suivi psychologique.

Un suivi est important dans la réussite du sevrage

Comme l’affirme Najla, l’aide d’un spécialiste est préconisée pour faire face aux symptômes de sevrage. De nombreuses recherches s’accordent à dire que le suivi psychologique fait partie intégrante de l’arrêt des drogues. Il permet d’aider à déclencher le déclic libérateur de la prise de conscience, de gérer les émotions pendant la période d’arrêt et certainement d’éviter les rechutes. Le suivi médical, pour sa part, permet de calmer les douleurs physiques qui surviennent au cours du processus.

Je tiens à remercier Najla pour sa précieuse contribution, retrouvez d’autres articles intéressants sur son site Internet ou sur sa page Facebook.

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  1. […] nous l’avions décrit dans notre article sur les substances psychoactive, l’addiction aux drogues a des effets pervers et […]

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