Les canons de la beauté varient selon les civilisations et les époques. Dans les sociétés occidentales, avoir le teint clair a longtemps été synonyme d’aristocratie. L’idée, c’est que si l’on a la peau brunie, c’est que l’on travaille souvent durement en extérieur et que l’on appartient aux classes populaires. Et jusqu’au début du XXe siècle, dans les classes aisées, on préserve sa peau des rayons du soleil.

Le bouleversement va s’opérer avec l’avènement des congés payés : bains de mer et exposition au soleil sont alors signe de bien-être et de bonne santé. Bronzer donne bonne mine. Ajoutons-y l’influence de quelques personnalités clés telles que la métisse Joséphine Baker et voilà que par effet de mode le teint hâlé revient à la mode dans toutes les classes. Et dans leur quête effrénée de bronzage, certain(e)s n’hésitent pas à utiliser des moyens artificiels : les cabines de bronzage où l’on s’expose aux rayons Ultraviolets avant que de s’exposer au soleil.

Cette exposition est loin d’être anodine. C’est même devenu dans une société où tout va toujours très (trop) vite, un vrai phénomène de société. A la belle saison, interdit de dévoiler son corps si on est “blanche comme un cachet d’aspirine”. D’où l’intérêt des cabines de bronzage ! Et puisque la clé de la réussite se résume dans l’esprit de beaucoup à l’apparence physique, pourquoi ne pas s’offrir avant l’heure une séance de bronzette artificielle, histoire de répondre aux exigences d’une forme de bienséance ? Le problème, c’est que l’on peut devenir addict aux UV ! Une pathologie qui répond au nom de tanorexie. Des études scientifiques menées à l’Université de Harvard dans le Massachusetts ont prouvé que pendant ces séances de bronzage, la peau libérait des endorphines qui créaient un état de dépendance et d’euphorie semblable à celui que ressentent les consommateurs d’héroïne.

Alors, oui le bain de soleil est nécessaire à la peau. D’ailleurs les animaux le savent bien, eux qui aiment à profiter des premiers rayons en s’étirant sur la terrasse du jardin. Leur instinct leur commande cette exposition riche en vitamines D. Mais dès que le soleil chauffe outrageusement, notez qu’ils prennent la précaution de se mettre à l’ombre. Il en va de même pour les humains. Selon la couleur de notre peau, son degré de pigmentation, nous ne sommes pas tous égaux devant l’exposition au soleil. Mais si nous brûlons notre capital, nous risquons cancers cutanés et vieillissement prématuré de la peau.

Devant l’augmentation des risques liés au soleil, la donne a heureusement quelque peu changé. Jamais la prévention n’a été aussi active et on y regarde à deux fois avant de s’exposer inconsidérément. Parallèlement, la peau blanche n’est plus montrée du doigt.

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